Le spectacle qui se déroule devant mes yeux est drôle, je l’avoue, j’esquisse encore une fois un sourire tandis que je le regarde se débattre. J’attends une réponse patiemment, en remarquant chaque traits de son visages, et les expressions qu’il peut offrir au monde entier.

Cependant, blondinette en a décidé autrement, je ne peux m’empêcher de pouffer de rire lorsque la pauvre gamine vomit tout son déjeuner sur le lutin qui n’a pas réellement l’air d’apprécier la chose.

J’essaie tant bien que mal de me calmer, histoire de ne pas le vexer, après tous, je n’aimerais réellement pas être dans sa position. Le truc avec moi, c’est que jamais aucun gosse ne ma vomit dessus, y en a même un qui m’a dit vouloir devenir lutin, pour pouvoir se marier avec moi. Alors non, le moment rendre son repas, je ne connais pas.

Je souris encore une fois après sa première phrase, au moins, le garçon connais l’ironie et sait l’utiliser. Pour peu d’être mignon, il n’est surement pas con … Rien que cette pensée m’insupporte, je n’aime pas juger les gens sur les premières impressions, alors à quoi bon définir s’il a quelque chose en tête ou pas … ? Une chose est sure, c’est que moi en tête, j’ai tout et n’importe quoi.

J’avale difficilement ma salive au moment où le garçon me demande de prendre dans mes bras jolie blondie. De toute façon, elle ne risque pas de recommencer son exploit, et puis lui a besoin de se nettoyer, il faut être réaliste. J’incline le visage, donc, en regardant la petite d’un air angélique.

- Tu viens avec Paige, princesse ? Je plante mon prénom, sans m’apercevoir que maintenant, il a une longueur d’avance sur moi, je n’ai aucune idée de comment il pourrait s’appeler.

Bizarrement, la gosse ne se fait pas prier, je l’attrape avec mes deux mains, avec cette impression de m’occuper d’elle comme si j’étais la maman de l’histoire. La petite parle, babille des choses que je ne comprends et n’entends qu’une fois sur deux. Mon regard et mon attention se perdent plus souvent que je ne le voudrais dans les faits et gestes du lutin « endommagé ».

La petite dans les bras, je me trouve un siège proche de celui du garçon, elle balance sur mes jambes, joyeuse. Je crois que je ne comprendrais jamais pourquoi les enfants « m’aiment » tellement. Enfin, j’esquisse un autre sourire, avant de recroiser le regard du jeune homme, c’est avec un clin d’œil que je lui lance que je sors une sucettes de ma poche de costume. La petite la regarde comme un cadeau super précieux, et moi ? Je me contente de lui sortir une débilité qu’on ne peux dire qu’en période de Noel.

- Ne t’en fais pas, le père Noel sait très bien que tu as été sage cette année.

La petite me plante un faux baiser sur la joue, le genre baveux et sentant affreusement le vomis récent, avant de « s’enfuir » vers sa mère. Encore une mission accomplis pour moi, n’est-ce pas ? Je soupire longuement en secouant la tête … Blondie et sa mère se perdent déjà dans la foule présente dans la galerie marchande.

Revenant à la réalité, je suppose, je me retourne vers le garçon, j’incline le visage regardant son costume taché. Je m’avance alors vers lui, en pinçant les lèvres, gênée, peut être, je n’en sais trop rien. Passant ma langue sur mes lèvre, encore une fois, je me décide à parler.

- Tu veux peut être que je te remplace ici, du temps que tu arranges le problème avec ton costume … ? Je demande sans être réellement sure de moi, pour changer. Fronçant les sourcils, je plante mon regard dans le sien. Puis, c’est pas que mais … L’odeur est difficilement supportable. Je finis par lui sortir avec un grand sourire, presque moqueur. Je dis bien presque, parce que dans le fond, il ne l’est pas. Après tout, j’ai déjà défini que le garçon s’y connait en humour, pas vrai ?