Un brin suspendu entre passé et présent, le regard alanguit par les pastilles d’eucalyptus fondant lentement au grès des flammes dans les brules parfums, la douce odeur emporta le playboy dans un rêve partagé. Il était 22h17 précisément lorsqu’il ferma les paupières, emporté dans un autre monde et qui lui était pourtant si familier. Les ouvrages relatant des rites tribaux ancestrales des Mayas renseignaient sur la façon d'amener avec soi une personne désirée ardemment dans un sommeil profond... Marcus allait tenter l'expérience ce soir sans savoir qui viendrait à sa rencontre et sans connaitre les aventures ou mésaventures qu'il allait devoir surmonter....
₪....₪
Il commença à bouger rapidement les yeux, regardant tour à tour son environnement immédiat et le reste de la pièce. Tout lui parut soudainement nouveau, avec des détails exacerbés. Une lumière vive et scintillante accompagnée de bruits rythmiques le furent lever inconsciemment la tête. Des couleurs pastel auraient semblée déplacées, et il aurait paru méprisant d’égayer la pièce au-delà de ce qui était nécessaire et obligatoire. L’ameublement était spartiate, la salle vide et aussi fonctionnelle qu’une caisse à charbon un qu’un vilebrequin. Flanqué de dans un lit médicalisé, Marcus découvrit son nouvel environnement. La contradiction entre ce qu’il voyait et ce qu’il ressentait frôlait l’irréel. Au dessus de lui, la lumière était blanche et vive. Vierge et purifiante. Faiblement, tandis que ses pensées, son esprit et les vestiges de sa conscience reprenaient corps, elle s’estompa en un glorieux ravissement de motif mural dépeint au plafond de sa chambre. Depuis des années il se répétait qu’il ne finirait pas la bague au doigt d’une fille de la haute d’un ton monotone, plus par simple espoir bâtard que par véritable conviction.
Les sols lisses et usés et les espaces clos ont une particularité commune : ils assurent une excellente acoustique. Cela peut être très déplaisant lorsque quelqu’un hurle sans discontinuité, ce qui n’était pas si rare, au Rhode Island Hospital. La structure du bâtiment était telle que les bruits de pas étaient également amplifiés. C’est pour cela que Marcus jeta un coup d’œil sommaire vers la porte grande ouverte de sa chambre. Il cessa aussitôt de contempler le mur inébranlable et porta toute son attention sur la paire de hanches qui approchait. Les sens subitement en alerte, il parcourut silencieusement du regard ce qui se trouvait au-dessus et en dessous de cette silhouette ondulante. D’un battement de paupière, la créature avait disparu de ces lieux où l’humanité était à l’état latent, entre la vie et la mort. Rien de plus qu'une vision, ce n'était rien de plus...
Il se releva, sans le moindre mal comme s’il n’était là que pour pas grand-chose et d’un geste lent, il retira précautionneusement l’aiguille plantée dans son bras droit. Il ne ressentit à peine plus qu’un léger pincement tandis que le fin bout de métal percuta les tringles de son lit dans un son très discret. La souffrance et la douleur avait laissé place à l’incompréhension quasi totale dans son regard. Il franchit le seuil de sa cellule et se campa solidement sur ses pieds, regardant fixement le mur qui se trouvait à l’autre bout du couloir. Alors seu,l dans la petite marre de lumière de la lampe murale, environnée des ténèbres qui se pressaient contre elle, il s’adossa pour porter entre le creux de ses mains sa tête. Plus rien n’avait de sens. Seul le long signal sonore, résidu de son rythme cardiaque défaillant aux yeux du moniteur débranché, retentissait dans le long couloir. Pas un murmure, pas un souffle de vie ne piétinait le son continu qui se répercutait le long des murs. Il tendit alors l’oreille en fronçant les sourcils. Un vent léger murmurait doucement sur le toit de l’hôpital, propageant aux rideaux de fer disposés à chaque fenêtre des vibrations semblables aux ronronnements d’un chat. Tout semblait normal. Mais quelque chose avait capté son attention. Quelque chose d’indéfinissable affolait toujours son sixième sens combatif depuis ce mirage quelques minutes plutôt. Il continua son chemin, s’insurgeant dans chaque chambre au passage. Il frôla les différents patients pour les réveiller mais aucun ne bougea.
Mais que se passait-il dans cet endroit ? On se serait cru dans l’un de ses films cauchemardesques dont les producteurs de Saw avaient la recette. Pas un bruit, pas une âme qui vive hormis ces pantins raides dans leurs lits, morceaux de barbaque vidés de la moindre once d’humanité, le visage comme pétrifié d’effroi dans un silence macabre. Derrière lui, les néons du couloir vacillèrent, redonnant au lieu lugubre un sentiment d’animation d’outre tombe. Marcus ne voulu y prêter attention, craignant d’avoir affaire à bien plus horrible destin que s’il ne restait aux cotés de l’épouvantail allongé sur son lit de mort. Il ressentit néanmoins un fin filet de sueur lui couler le long de son dos. Il ferma les yeux, priant de se réveiller au plus vite afin de sortir de ce cauchemar sans queue ni tête. Mais lorsqu’il les réouvrit, il aperçut un bien plus sinistre tableau. L’homme, présentement cloué à son lit, s’était ouvert les veines et le long de sa transfusion coulait son sang. Il se vidait de part en part, des litres et des litres coulaient, se répandant à une vitesse folle sur le carrelage et comme s’il était animé d’une volonté propre, se déplaçait en direction d’O’Connell. Pied nus, l’étudiant ressentit alors la chaleur du fluide l’embraser à son contact. Il fut pris d’une terreur au point de porter la main sur sa bouche, s’empêchant d’hurler son dégout et se recula brusquement en pataugeant dans la marre visqueuse. Sa main s’apposa brutalement sur ce qu’il trouva en premier pour s’appuyer et fit voler le moniteur à terre. De ce fait, le son discontinu se transforma en long sanglot mais ce qui se passa l’effrayait plus encore : le vieillard sans nom en face de lui se retourna et le fixa intensément de ses yeux sans la moindre expression, vide de toute émotion. Sa bouche s’entrouvrit et il émit un gémissement sans fin, monotone lequel on aurait put comparer un grognement gras et irréaliste, bien difficile à décrire et que Marcus ne prit le temps d’analyser tellement il fut épouvanté.
Il couru dans le couloir, vêtu d’une robe postopératoire, ses pieds imbibés peignant à chacun de ses pas les traces d’un crime dont il n’était pas responsable. Au fur et à mesure qu’il s’enfonçant toujours plus loin dans les entrailles de ce lieu maudit, les lumières tour à tour s’éteignaient sur son passage. Il s’arrêta néanmoins à un croisement, haletant, le souffle court, histoire de reprendre ses esprits. Il passa la tête à l’embranchement pour jauger du danger mais les ténèbres emplissaient à présent le chemin par où il était passé. Nul moyen d’entrevoir ce qui le suivait, il fallait attendre ou continuer. Il choisit la première solution, manquant de force pour reprendre la route. Mais une chose le força à se détourner de sa cette idée… Alors qu’il s’agenouillait collé au pan du mur, au seul bruit de son cœur tambourinant ses tympans comme un véritable forcené se mêla un bruit de pas éclaboussés résonnant timidement. Marcus se figea, n’osant même plus respirer de peur de se faire surprendre. Il repassa une seconde fois le visage, un œil rivé sur ces ténèbres toujours aussi oppressantes de leur sinistre présage quand le bruit fut de plus en plus perceptible, distinct et vindicatif. Il avait une très légère idée de ce qui pouvait en être la cause mais serrait les dents et priait pour se tromper. Hélas, la chose apparue devant lui, sortant de l’obscurité tel un cauchemar. Les yeux exorbités, la dépouille du vieillard se trainait inexorablement vers lui, titubant par à-coups comme l’aurait fait tout autre unijambiste cadavérique au corps décharné. Il hurlait à la vue du vivant, tendant ses bras putréfiés, les doigts crispés par la mort elle-même, ne réclamant qu’un peu de la chaleur humaine.
Encore une fois, O’Connell ne se trouva pas le courage d’affronter cette monstruosité et déguerpit de son coin, manquant de peu de se rétamer au sol après avoir glissé au détour d’un second couloir éclairé. Fuir… c’était là son seul espoir de salut bien qu’il ne savait pas du tout comment il s’était mis dans une telle merde. Après cinq bonnes minutes de course effrénée, il s’engouffra dans un réduit donnant accès à un petit montecharge encastré dans le mur. Il trouva répit durant un temps mais cette chose dans les couloirs était toujours présente, ses cris terrifiants ne pouvaient laisser planer le doute. Sur le hublot de la porte se dessina alors la silhouette cadavérique. Marcus comprit qu’elle n’aurait de cesse de le hanter avant de l’avoir trouver. La chose tambourina contre la porte et même si elle ne sut se servir de la poignée, l’étudiant se hissa dans par la trappe avant de tomber un étage plus bas… les cuisines… Heureusement pour lui, dans les rêves, les conséquences de tels actes sont moindres mais encore faut-il savoir que tout n’est que chimère. Il se releva, légèrement escamoté par la chute et passa un coup rapide sur ce qui lui servait de vêtement. La toile commençait à partir en lambeaux sur les extrémités. Une chose au moins le rassura, cette chose qui lui courait après ne se relèverait pas d’une telle chute le cas échéant. Son principal objectif était dorénavant de sortir d’ici coute que coute. Et bien qu’empreint d’optimisme d’ordinaire, le visage du play boy n’arborait ni courage ni détermination pour l’heure mais plutôt une grande fatigue.
Il prit appuie sur un plan de travail et observa les alentours, silencieux et obscurs sans grande surprise. Mais au moins, ici, il trouverait avec un peu de chance de quoi se défendre au cas où. A tâtons, il laissa filer ses doigts le long des établis, ressentant la porosité des matériaux qu’il touchait au fur et à mesure de son avancée. La peur de ressentir cette chaleur liquéfiée était bien évidemment toujours présente dans son esprit mais jusque là seul le métal froid heurtait sa chair....jusqu’à ce qu’il touche la douceur d’un manche en bois. De son autre main, il examina la longueur de l’objet et se piqua le doigt à son extrémité. Le couteau de boucher. Marcus eu un sourire crispé. La sécurité lui dictait de se terrer dans un coin reculé mais la logique voulait qu’il continue à se faufiler au travers des couloirs jusqu’à l’entrée principale du bâtiment. Il aurait bien voulu obéir à l’un ou à l’autre mais un autre bruit le mit en alerte, quelque chose de bien étrange cette fois-ci. Le son de pas mais pas chancelants, non. Marcus se baissa immédiatement, les doigts étreignant son arme de fortune et s’avança au derrière des tables métalliques, son seul sens de l’ouïe le guidant vers l’indésirable. Mais ce à quoi il ne s’attendait pas, c’était à défoncer maladroitement la paroi légère d’un bas fourneau, la tôle se pliant sous la pression qu’exerçait le play boy alors qu’il s’appuyait contre ce dernier. Il s’immobilisa, jurant, se traitant silencieusement de toutes sortes de noms tandis qu’il venait d’indiquer sa position à ce nouvel être…
plus long à la prochaine? :mdr:
Dernière édition par Hybrius le Lun 25 Jan - 6:02, édité 1 fois
Michelangelo
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Sujet: Re: DeaD SilEncE [Pv Maria] Mer 20 Jan - 7:57
Maria Gibbs a écrit:
Agréablement j'étais allongée sur mon lit, dans ma chambre, dans la maison de ma confrérie. Il se faisait déjà très très tard, j'avais eu une journée plus qu'arrassante. Pas de cours à Brown aujourd'hui pour moi, mais un internat plus que motivant à l'hopital. Ca me plaisait bien plus que les cours de théorie, mais il fallait ce qu'il faut si un jour je voulais devenir une bonne chirurgienne et sauver des vies. J'étais épuisée, mon corps semblait tout endolori, comme si chaque muscle était tendu au plus haut point.C'est très vite que complètement crevée, je sombrais entre les bras de ce cher et tendre Morphée. Le sommeil m'envhait complètement au stade le plus profond et comme si j'étais dans la réalité, le rêve s'empara de moi.
=========================================== Un grand entrepot, perdu à l'extérieur de la ville, c'est là que se retrouve Maria Gibbs, moi oui moi. Une rave party à laquelle je me suis rendue avec quelques-uns de mes amis. Je suis avec mes deux plus proches amies au bar, nous sifflons quelques tequila histoire de rentrer dans l'ambiance du moment présent. Je n'ai pas trop l'habitude de boire mais pour une fois pourquoi pas tant que ca ne devient pas une coutume. Le dj fait cesser la musique et tous les regards se tournent vers lui effarés. Il a une annonce à faire. Un end game se prépare je ne sais même pas ce que c"est. Sa voix résonne, UN HOPITAL HANTE' CINQ PIECES CINQ FILLES. Les lumières s'éteignent, je sens quelque chose me happer, j'hurle puis c'est le black out total. ===============================================
Il fait froid, il fait noir, je suis sur le sol et je me réveille, j'enleve le bandeau de mes yeux. Je ne sais pas que je suis toujours endormie. Je rêve mais je n'en suis pas consciente. Il fait humide, la pièce où je suis semble être une salle d'opération complètement décrépite, sale comme si cet endroit n'avait plus servit depuis des lustres. J'étais à une rave, je ne comprend pas ce que je fais là. Je me relève tant bien que mal, mes muscles sont endoloris. Je me dirige vers la porte, mais celle-ci est fermée. Mais qu'est ce que je fou là bon sang, je n'y comprend rien. Une voix s'élève du haut parleur, une voix sinistre et lugubre. Un numéro est peint en rouge sur la porte, le numéro 5 je pense que c'est de la peinture mais si c'était autre chose...du sang. Je me crois dans un mauvais remake de Saw. La voix repète inlassablement cinq pièce, cinq fille, une seule en échappera. Je commence à paniquer, me serais-je faite kidnapper par un maniaque du scalpel, un fou furieux, un tueur pyschopate, ou cherche-t'on juste à me faire terriblement peur jusqu'a ce que j'en perde connaissance ou en fasse pipi dans mon string???
Je commence à m'exciter sur la porte, il faut que je l'ouvre à tout prix, coute que coute, que je m'enfui, que je sorte de cet endroit mais rien n'y fait. De drole de flacons sont disposés sur des étagères, des instruments médicaux, scalpels, bistouris, ecarteur, un monde que je connais mais je ne me sens pas bien dans cette endroit, à quoi va servir tout celà. Serais-je dans un remake de légende urbaine, veux-t'on me prélever un rein et me mettre dans une baignoire pleine de glaçons me laissant me vider de mon sang? Je réfléchis a toute vitesse, je prend un flacon marqué huile de ricin. Un scalpel. Les gonds de la porte, si je veux sortir il faut que l'enlève les gonds ils sont rouillés mais l'huile va m'aider. Je m'acharne sur eux au bout de vingt minutes ceux-ci finissent par me cèder.
Un coup dans la porte, elle s'étale de travers. Je suis libre je m'encours mais un cri effroyable me stoppe dans ma fuite. Je suis plantée sur place, droit comme un i, pétrifiée d'effroie. La voix du haut parleur reprend, 4 PIECES 4 FILLES UNE SEULE EN SORTIRA.
Non, non non non l'une des filles seraient-elles morte, tuée, assasinée, torturée. Je secoue la tête en signe négatif, mes larmes coulent, mon coeur s'accèlere et mon souffle devient rauque. Je me remet à courrir quand je suis une fois de plus stoppée par un bruit étrange. Un crissement, un roulis rouillé, je vois au bout du couloir une civière, quelqu'un la pousse ou quelque chose, un être onstrueux, le visage en décomposition. Je me met à hurler de plus belle, et je m'encours, je m'enfuis à toute jambes. Mais se bruit s'accèlere me poursuit, il est venu pour ME chercher, il faut à tout prix que je me cache. J'entre dans une pièce , non plutot un autre couloir, j'essaie de refermer la porte mais pas de verrou. Je cours dans ce long couloir, m'acharnant sur chaque porte que je rencontre. Elles sont fermé, bon dieu de merde je dois me dépêcher, je ne veux pas mourrir ici, pas comme ca.
L'une d'entre elle finit par s'ouvrir. J'entre dans la pièce, je barricade la porte avec uen armoire, elle est lourde à déplacer mais c'est fou, quand votre vie est menacée, la force insoupconnée que vous pouvez avoir. Je me retourne mais je suis stoppée net par une ombre qui bouge dans la pièce, j'allais hurler mais je plaque ma main sur ma bouche, cette ombre ne semble pas m'avoir remarquée encore...
Michelangelo
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Sujet: Re: DeaD SilEncE [Pv Maria] Mer 20 Jan - 11:31
La lame affutée miroitait et dévoilait toute son agressivité à la lueur des feux semi allumés des fourneaux un peu plus loin dans un recoin de la cuisine. Marcus n’avait pas encore vu où se trouvait l’incommodante intruse. Il ne se laissait guider que par ce curieux sens de l’instinct, le poussant irrémédiablement vers cette présence qu’il ressentait quelque part dans la pièce autour de lui à la fois dérangeante mais familière. Arme au poing, il dévala, accroupis, les allées scrutant de temps à autre au dessus des étales mais ne vu rien d’inquiétant. Il s’arrêta cependant et s’adossa à une cuisinière pour reprendre son souffle deux secondes.
O’Connell n’était pas quelqu’un possédant une prédilection pour les films d’horreur bien qu’il en avait vu des dizaines mais préférait de loin ceux d’aventure pour lesquels il troquerait mère et père afin d’y jouer le premier rôle. Comment le dire… Il avait joué récemment le rôle d’un cyborg dans une grosse production et malgré tout il perdait tous ses repères dans un tel tableau. Comédien à ses heures, on l’avait même contacté pour rependre un rôle dans un péplum retraçant les aventures d’un semi dieu pour lequel il avait gentiment accepté à la condition de pouvoir étudier en alternance. Pour tout dire, s’il persévérait dans cette voie, ce n'était que parce qu'il ne sentait véritablement bien que sur un plateau de tournage puisqu'à présent il était totalement dépassé par les évènements dans son propre personnage. Ironie du sort, c'était lui et lui seul qui avait décidé quelques minutes plus tôt de se plonger dans un sommeil paradoxal tout en sachant qu’il était dangereux pour lui mais aussi pour l’être cher invité à partager son songe de voguer au travers des labyrinthes de l’inconscient. Freud lui-même n’aurait put expliquer le phénomène vécu par les deux étudiants. Chacun d’entre eux amenant leurs plus sombres cauchemars tour à tour. O’Connell, aussi plongé dans l’obscurantisme des rites tribaux, n’avait réussi à traduire exactement les nombreuses lignes du journal qu’il avait trouvé deux ans plus tôt. Les Mayas l’appelaient Chichen Itza, le rite de passage entre vivants et morts. Bien évidemment à notre époque et après de nombreuses traductions et évolutions, ce rituel avait perdu considérablement de sa valeur et son approche ne restait qu’approximative.
Marcus tenta une sortie, des sons de pas se faisaient entendre dans le couloir bien plus lourds que ceux du décomposé follement amouraché des entrailles de l'aventurier. La porte s'ouvrit très lentement dans un bruit étouffé et il passa la tête pour n'avoir le temps que d'entrevoir une ombre glisser sur les murs voisins à une vitesse effarante. Il resta immobile et silencieux se prêtant un instant à la réflexion et décida à lui emboiter le pas, laissant derrière lui au cas où la porte entrouverte. Il marcha dans les ténèbres de sa main à tâtons sur la paroi adjacente jusqu'à atteindre la dernière zone baignée par la lueur d'un néon récalcitrant. Encore quelques mètres et il devrait bifurquer sur sa droite prenant un nouvelle direction à l'embranchement quand il s'arrêta, le regard fuyant mais fixé sur le sol tamisé de traces rougeoyantes s'étendant sur toute la longueur du couloir. Il s'agenouilla et y plongea sans mégarde un doigt pour en étudier la texture à semi coagulée. Nul doute permis, il s'agissait bien du même liquide poisseux dans lequel il avait malencontreusement pataugé à l'étage supérieur mais à l'instar des flaques précédentes, il s'agissait de trainées ensanglantées comme s'il on avait trainé un cadavre jusque là de force. A moins qu'il ne s'agisse encore du trépident camarade en pleine décomposition qui s'était glissé jusqu'ici. Marcus observa la densité du liquide entre ses doigts et passa un temps fou à l'analyser du mieux qu'il put pour en venir assez facilement à la conclusion suivante: trop frais pour provenir d'un macabé. Il en déduisit par la même occasion que cette silhouette bipède vue quelques temps plus tôt devait être un survivant suivant ces traces à la recherche d'un plus que probable blessé. Il fallait coute que coute partir à sa rencontre au plus vite.
Soit. Marcus se releva et continua son chemin, persuadé de l'absence de danger à proximité sans quoi cette personne l'ayant précédé aurait, tout du moins suivant une logique, crié. Il passa sans autre encombre le croisement et suivit lui aussi la piste. L'air glacé s'engouffrait sous sa robe préopératoire lui infligeant une chair de poule comme jamais auparavant. Quelques mètres plus loin, il commença à deviner au beau milieu du corridor une masse grouillante, énorme et plus sombre que les détails l'entourant. C'est en se rapprochant d'avantage qu'il devina les déviances de certains détails moins anodins: deux corps différents, l'un penché exagérément sur l'autre et en perpétuel mouvement. " Cool! Il a trouvé le blessé ". Marcus se rassurait ainsi. Il pensait enfin avoir trouvé une aide providentielle, enfin quelqu'un qui serait en mesure de lui dire ce qu'il se passait dans cet hosto de cinglés.
₪ Hey!! ₪
La chose se figea net et se redressa du corps qu'elle écharpait. Elle se grandissait encore et encore, de seconde en seconde pour s'avérer finalement...être bien plus grande qu'un homme, sa queue fouettant l'air tel un fouet de cuir. O'Connell ne comprit que bien trop tard à qui il avait à faire. Les excroissances tubulaires sur le dos de la chose, ces feulements.... Une sorte de conscience brulait derrière ses orbites étrangement dépourvus d'organes. Au niveau de la bouche, une longue excroissance musculaire commençait à s'agiter dans le limon d'une bave glaireuse. Des ténèbres venait d'apparaitre un amalgame cauchemardesque de reptiles, dragons et de mollusques. Marcus ne put réprimer un mouvement de recul. A l'abri des regards, un essaim de formes noires et luisantes, mais beaucoup plus petites, glissaient lentement des faux plafonds du corridor. Une odeur de chair brulée envahit le couloir et des lambeaux de peau sanguinolente tombaient un par un de la gueule de la créature sifflante. Aucun des deux ne paraissait vouloir s'élancer jusqu'à ce que l'étudiant fasse soudainement volte face pour prendre ses jambes à son cou. Détaller comme un lapin, voilà la seule pensée présente dans l'esprit du jeune homme. Son instinct de conservation lui intimait de ne pas se retourner alors que la curiosité lui dictait tout le contraire. Et quand il glissa malencontreusement dans le virage mal négocié, il ne put s'empêcher de jeter une œillade sur ce qui c'était lancé à sa poursuite. Il en laissa même tomber son arme tant la fuite s'avérait être sa seule priorité. Il revint dans les cuisines et referma à clef la porte sur laquelle il s'adossa. Mais qu'est-ce que l'idiotie ne vous fait pas commettre comme erreur! Qu'adviendrait-il d'une porte en bois face à la force herculéenne de ce cauchemar vivant? Certainement pas grand chose et Marcus serait facile d'accès voir blessé en même temps. Il repartit en courant vers le fond de la salle, son pas lourd et poussif prenant place entière dans ses pensées, si bien qu'il n'entendit que le battement de la porte éventrée se refermer lorsque la créature pénétra dans la pièce.
Ps: Tiens je ramène un copain. Plus on est de fous et plus on rit :mick:
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Sujet: Re: DeaD SilEncE [Pv Maria]
DeaD SilEncE [Pv Maria]
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