Elle a eu mal au ventre, en premier. D’une douleur minime trop rapidement croissante. Irradiante, incandescente, d’une faible flamme transformée en brasier. Elle s’est laissé submerger par la nausée, et cette envie vicieuse de pleurer. Par sa respiration qui n’arrêtait pas de s’emballer. De son cœur entrain de marteler. Persuadée que c’est ce que l’on ressent lorsqu’on est à deux doigts d’arrêter d’exister. Elle a voulu se détruire. Elle désirait seulement se faire souffrir. Un mal être qu’elle ne pouvait que punir. Dévorée par tout ce qu’elle a pu se faire durant toutes ces trop longues années. Elle aurait même pu arracher de ses doigts cette partie d’elle qui ne fonctionne pas. Achever l’espoir, être envahit par ses idées noires. Etouffée dans un épais brouillard. Et entendre la perfidie de cette voix lui murmurant qu’elle le méritait quelque part. Qu’elle est la coupable de son histoire.
Mais elle n’en voulait pas, de toutes les façons, parce que ça ne colle pas avec ses addictions. Bien loin de toutes ses aspirations. Ca n’a jamais fait partie de ses désirs, même les plus inavoués, elle a même tanné, quelques fois, qu’elle se le ferait retirer si d’aventure, elle devait se retrouver dans cet état, alors c’est à la lisière du logique le fait qu’elle ne pourra jamais... Seulement… Entre vouloir et pouvoir il y a une infime cloison qu’il est si simple de démanteler. Quand on est seul, c’est facile à affirmer. Mais lorsqu’on se couple, tout devient plus compliqué. Peut-être qu’avant elle s’en serait moqué. Possible, qu’avec quelques si elle aurait passé sa nuit à le célébrer, en prémice d’une aurore à tenter de vomir tout ce qu’elle est.
Trop tôt pour y penser, rassuré quand il saura qu’elle est en bonne santé. Les mots échangés lorsque chez elle a eu cru qu’une tierce personne, dans ses entrailles, s’était installée. Des promesses écrites à la craie, que sa carcasse maladive a essuyé, comme on le fait d’un chiffon mouillé. Et maintenant ? Tout est biaisé.
A la porte de sa baraque trop parfaite, Joséphine n’a pas osé sonner, peu certaine que cette place, celle qu’il a revendiqué, c’est toujours qu’il la veut, elles ont certainement changé, les règles du jeu. Elle s’est assise, là, sur les quelques marches du seuil, vêtue d’un blanc immaculé, en factice linceul. Elle se répète cette question dans laquelle se trouve, de son âme, le recueil ; Combien de temps elle mettra, la vie, à mourir, cette fois ?
Michelangelo
Messages : 519 Date d'inscription : 01/09/2009
Sujet: Re: Breath me Lun 24 Mai - 3:11
ft. @"Joséphine Porter" ___ ♪♫♪ ___ Cooper&Burns's Home 03/05/2021
Breath Me
Les jours se sont écoulés depuis qu’elle a dit souhaiter savoir ce qu’il ne tournait pas rond chez elle et depuis je n’ai pas la moindre nouvelle à ce sujet. C’est un peu aussi de ma faute je dois l’avouer, puisque je n’ai pas insisté pour en connaitre la raison, la laissant respirer tout en restant à ses côtés, la veillant de loin comme de près. Mes nouvelles responsabilités au Sidh me permettent néanmoins de plus souvent la croiser alors je me suis fait une raison : Elle viendra m’en parler quand bon lui semblera, quand elle aura ses résultats, ne voulant pas la brusquer plus que çà. Il suffira d’un simple appel et elle sait que j’y répondrais, toujours dans l’attente de la savoir en bonne santé, de connaitre véritablement ce qu’il en est.
Une fois n’est pas coutume et j’ai ramené mes devoirs ici ce soir, préférant ne pas encombrer les lieux de ma présence pour la laisser faire au mieux. C’est dans mon salon que je me suis donc installé pour comptabiliser ce que j’ai pu engranger pour les Souls en leur nom, chiffrer les chargements et en faire chirurgicalement le fractionnement. Tout sera retraduit sur une clef pour plus tard retransférer les données au Qg, derrière cette façade de maison close huppée qui cache bien sa seconde nature. A peine terminé que mes doigts vont arracher l’objet de son port afin de le mettre dans les plus brefs délais en sécurité. Et profitant enfin du calme ambiant, c’est son abruti de chien qui vient en clore le refrain, grattant nerveusement à la porte comme s’il avait flairé son prochain repas. « Qu’est-ce que t’as » Voilà qu’à force de rester seul avec lui dans cet endroit, j’en viens à communiquer avec lui… Triste vie. « Minable » et je ne parle pas du chien mais bel et bien de celui qui pense en être compris. Alors ma paume sur la porte du séjour vient s’affaler pour lui laisser le loisir dans le couloir d’aller se défouler mais voilà qu’il lui reprend l’envie de gratter, cette fois à la porte d’entrée. C’est Snow qui m’en voudrait si d’aventure, par le plus malheureux des hasards, son chien venait à s’échapper… La cloison s’ouvre, laissant la fraiche brise de printemps s’engouffrer et mon regard s’évapore vers cette horreur de la nature qui se fraye un chemin pour s’évader, trottine jusqu’à ralentir à la naissance des escaliers sur cette silhouette assise que je reconnais. Chevelure ambrée qui se répand comme un flot incandescent sous les éclaircies de ce mois de mai, il n’y en a pas des mille et des cents, juste celle de Joey. « Tu sais…. » Pas après pas, je me suis rapproché d’elle également pour m’assoir à ses côtés, prenant le temps de m’installer, mimant d’être un peu et par la force des choses rouillé. « Il y a cette petite invention » Coudes plantés, doigts joints, le regard sur le parc qui en face se laisse deviner aux cimes des conifères qui surplombent le muret. « qu’on appelle sonnette… »
Breath me
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Sujet: Breath me 
Lun 24 Mai - 0:30
Une fois n’est pas coutume et j’ai ramené mes devoirs ici ce soir, préférant ne pas encombrer les lieux de ma présence pour la laisser faire au mieux. C’est dans mon salon que je me suis donc installé pour comptabiliser ce que j’ai pu engranger pour les Souls en leur nom, chiffrer les chargements et en faire chirurgicalement le fractionnement. Tout sera retraduit sur une clef pour plus tard retransférer les données au Qg, derrière cette façade de maison close huppée qui cache bien sa seconde nature. A peine terminé que mes doigts vont arracher l’objet de son port afin de le mettre dans les plus brefs délais en sécurité. Et profitant enfin du calme ambiant, c’est son abruti de chien qui vient en clore le refrain, grattant nerveusement à la porte comme s’il avait flairé son prochain repas. « Qu’est-ce que t’as » Voilà qu’à force de rester seul avec lui dans cet endroit, j’en viens à communiquer avec lui… Triste vie. « Minable » et je ne parle pas du chien mais bel et bien de celui qui pense en être compris. Alors ma paume sur la porte du séjour vient s’affaler pour lui laisser le loisir dans le couloir d’aller se défouler mais voilà qu’il lui reprend l’envie de gratter, cette fois à la porte d’entrée. C’est Snow qui m’en voudrait si d’aventure, par le plus malheureux des hasards, son chien venait à s’échapper… La cloison s’ouvre, laissant la fraiche brise de printemps s’engouffrer et mon regard s’évapore vers cette horreur de la nature qui se fraye un chemin pour s’évader, trottine jusqu’à ralentir à la naissance des escaliers sur cette silhouette assise que je reconnais. Chevelure ambrée qui se répand comme un flot incandescent sous les éclaircies de ce mois de mai, il n’y en a pas des mille et des cents, juste celle de Joey. « Tu sais…. » Pas après pas, je me suis rapproché d’elle également pour m’assoir à ses côtés, prenant le temps de m’installer, mimant d’être un peu et par la force des choses rouillé. « Il y a cette petite invention » Coudes plantés, doigts joints, le regard sur le parc qui en face se laisse deviner aux cimes des conifères qui surplombent le muret. « qu’on appelle sonnette… » 